Chers amis de la Bossa Nova,
C’est pour moi un immense plaisir d’avoir l’occasion de
m’exprimer au sujet de la Bossa Nova et de parler de ma participation au
Festival de Bossa Nova de Thiais. L’année dernière, invité par le très
talentueux saxophoniste Sylvain Sourdeix, j’ai eu le plaisir de monter sur la
scène du théâtre de Thiais, et de me joindre à son groupe pour y interpréter
deux chansons. J’ai été très honoré et très touché d’avoir l’opportunité de me
présenter, pour la première fois, dans un festival français, entièrement dédié
à la Bossa Nova. D’ailleurs, je crois que Thiais est la seule ville au monde où
a lieu un tel festival et j’aimerais féliciter Jean Baptiste Amand Président de
Jazzonotes ainsi que les autorités municipales de Thiais pour cette formidable
initiative.
Dérivée de la samba et influencée par le jazz, la Bossa Nova est un style de musique extrêmement raffiné.
Très vite, cette musique aux saveurs de sable chaud et empreinte d’une immense
tendresse, dont le siège est resté pendant très longtemps dans certains
appartements d’Ipanéma et dans les bars du quartier et dont la muse était Nara
Leão, a fait de nombreux émules parmi la jeunesse carioca qui se l’ait
appropriée. Cependant, si son rythme inventé par João Gilberto en fait la
grande originalité, la subtilité des harmonies et des mélodies très
sophistiquées des compositions de Tom Jobim, ainsi que la poésie de Vinicius de
Moraes, lui ont fait prendre un nouvel envol. Après s’être propagée bien
au-delà des frontières du Brésil et avoir été empruntée par de grands noms du
Jazz et de la musique internationale (Stan Getz, Ella Fitzgerald, Sarah
Vaughan, Henri Salvador etc.), elle va perdre un peu de son côté intimiste pour prendre des saveurs jazzy et faire
l’objet de nombreux bœufs dans les clubs de Jazz et festivals du monde entier.
Les textes des chansons, toujours très poétiques, vantant souvent les beautés de la nature, nous font rêver et
nous permettent de “naviguer sur les ondes bleues de la mer“, comme dans la célèbre
chanson de Boscoli et Menescal.
Antenor Bogéa et Henri Salvador Le 7 novembre 2005 |
C’est pourquoi, je remercie chaleureusement les organisateurs
de cette nouvelle édition à laquelle je vais participer la joie au cœur, car
pouvoir partager la scène avec les excellents musiciens français programmés sur
ce festival, pour embarquer avec eux, à destination d’un monde mélodieux qui
nous envahit de bonheur et de paix, représente pour moi une expérience
extrêmement enrichissante et promet d’être un moment inoubliable. Merci mes amis,
pour cette opportunité inestimable de pouvoir partager cet immense plaisir avec
vous!
Affectueusement,
Antenor Bogéa
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